STOP A LA TRAITE D’HUMAINS

Rappelons-nous de l’affaire des vendanges en 2018. A Oiry, une cinquantaine de vendangeurs étaient logés dans des conditions indignes, certains payés, d’autres non.

Ce sont des hommes sans papier, presque réduits à ce qui s’apparente à de l’esclavage.

Quand l’affaire a éclaté, désœuvrés, quelques-uns sont restés sans ressource plusieurs semaines. Grâce à l’aide d’une association de migrants pour ce qui s’agit des besoins fondamentaux et à la CGT pour ce qui s’agit du respect du droit du travail, ils ont pu, pour une petite partie d’entre eux, être défendus.

Le problème de fond n’est pas réglé car cette affaire sera jugée les 1,2 et 3 juillet 2020 au Tribunal de Reims.

La CGT espère que justice sera rendue et que les donneurs d’ordre de ces recrutements à l’étranger seront punis.

L’an dernier, nous avions alerté le Préfet de la Marne pour que ne se reproduise pas ces problèmes lors des vendanges 2019. Un déploiement C.G.T à la rencontre de ces travailleurs a également eu lieu.

Malheureusement, d’autres affaires ont vu le jour depuis. Décidément le travail  saisonnier, y compris viticole et agricole peuvent facilement faire partie des proies faciles parce que ce sont des travailleurs pauvres, prêt à travailler pour pas cher.

Dernièrement, la CGT, en PACA et Occitanie, a été confrontée au même scandale dans l’agriculture et de surcroit en pleine période épidémique mettant leur vie en danger.

Nous ne pouvons pas être spectateurs de ce désastre !

  • Nous demandons que les donneurs d’ordre qui s’adressent à des entreprises sous-traitantes successives ou des sociétés d’intérim, parfois étrangères, ne puissent pas se décharger de leurs responsabilités juridiques en matière de respect du droit du travail, comme par exemple le paiement des heures supplémentaires quand elles sont dues.
  • Nous exigeons des mesures fermes du Ministère de l’agriculture qui ne peut plus rester aveugle et sourd de ces faits inacceptables.

Enfin demandons des comptes aux  représentants des employeurs, comme les syndicats des vignerons et à la Fédération Nationale des Syndicats d’Exploitants Agricoles, qui pourraient s’engager à minima au pur respect de la législation.

Quels que soient les raisons ou les intérêts de celles et ceux qui contribuent à ce qu’on peut apparenter à de l’esclavage, dans tous les cas nous ne serons jamais complices de tels actes scandaleux subis par les travailleurs.

Sabine DUMENIL, Secrétaire Générale

 

Share