Hommage à Pierre MAITRE le 5 juin 2021

Les syndicats marnais (notamment les TUR Reims, l’EPSMM de Châlons-en-Champagne, l’imprimerie Billet d’Epernay), l’Union locale CGT d’Epernay, la Fédération CGT Verre et Céramique, la Fédération CGT des Services Publics, le 1er vice-président du CESER , le président d’Indecosa CGT Marne, l’association Pierre maître, Monsieur Claude LAMBLIN, maire de Reims entre 1977 et 1983 et son épouse, Madame la Maire de Saint-Brice-Courcelles, Madame Évelyne Quentin, environ 80 personnes en tout, étaient réunies devant l’ancienne entreprise des VMC pour commémorer l’assassinat de Pierre Maître, au côté de son épouse et de leur fils ce 5 juin 2021, à l’initiative de l’Union Départementale CGT de la Marne, de l’Union Syndicale des Retraités CGT Marne et du Collectif de Soutien aux trois camarades de la Marne, (poursuivis pour avoir soutenu Anthony Smith).

Des remerciements ont été également adressés à Bernard Thibault, ancien Secrétaire Général de la CGT, aujourd’hui membre de l’Organisation Internationale du Travail et président du Collectif de Soutien cité plus haut, pour sa participation à cet hommage que nous pourrons lire plus bas.

Tous étaient réunis dans cette difficile période de pandémie, pour se souvenir que dans la nuit du 4 au 5 juin 1977, Pierre maître, ouvrier aux VMC de Reims et syndicaliste CGT, était assassiné devant l’entrée de son usine par un commando fasciste issu de la milice patronale, parce qu’il luttait pour le progrès social et parce qu’il portait les valeurs de la CGT. Deux autres camarades, Serge Vermeulen et Raymond Richard, ont été eux aussi grièvement blessés cette nuit-là, hommage leur a été rendu également.

Si la CGT tient à rappeler ce tragique événement, c’est que nous sommes confrontés de plus en plus à des actes et des attaques de plus en plus violentes contre les militantes et militants en général, contre la CGT en particulier.

Depuis les lois El Khomri, la discrimination et la criminalisation de l’action syndicale dans notre pays ne cessent d’augmenter : acharnement judiciaire, peines de prison ferme à l’encontre de syndicalistes, etc.

En témoigne ce 14 avril dernier, où 3 de nos camarades marnais, Sabine Duménil, Secrétaire Générale de l’Union départementale CGT de la Marne, Benoît Augé, Secrétaire Général de l’Union locale CGT de Reims et Vivian Tallone, Secrétaire Général de l’Union des Sections Syndicales CGT des Retraités de Châlons en Champagne, ont été mis en examen pour avoir défendu un camarade, Anthony Smith, inspecteur du travail, lui-même suspendu pour avoir défendu les droits de salariés en danger au travail lors de la première période de la pandémie d’avril 2020.

Aujourd’hui, la loi dite de Sécurité Globale resserre encore l’étau, mettant en péril le droit à la vie privée, à la liberté d’informer, au principe d’égalité et à des principes constitutionnels de l’égalité des peines et délits.

Comme nous l’explique notre camarade Bernard Thibault, « saluer de nouveau la mémoire de Pierre Maître est l’occasion de rappeler combien le droit pour les travailleurs de s’organiser en syndicats, droit protégé par la Constitution, demeure encore aujourd’hui l’objet d’un combat permanent pour le faire respecter partout. Les discriminations pour engagement syndical, la répression, la volonté de criminaliser l’activité syndicale en prétendant traduire devant les tribunaux les responsables d’organisation, les militants, participent à banaliser les comportements hostiles au syndicalisme et encourager les actes criminels les plus odieux. La vigilance et la mobilisation s’imposent aujourd’hui autant qu’hier pour faire respecter une des libertés les plus fondamentales pour les travailleurs : le droit de revendiquer pour la justice sociale

Il y a 2 ans, dans une période où nous sortions tout juste de l’état d’urgence, nous évoquions ici-même qu’il nous fallait effectivement être vigilant à ce que l’histoire ne se répète pas. Même le journal L’humanité du 5 juin 2018 alertait dans sa Une sur l’activisme et la montée idéologique des groupuscules d’extrême-droite, qui s’attaquent à toutes celles et ceux qui défendent la liberté, l’égalité et la fraternité.

Le premier mai dernier résonnerait-il comme un coup de semonce ?

Cet hommage a permis de redire haut et fort que « Non, la CGT ne se taira pas ! »

Que ses militantes et ses militants ne se courberont pas devant celles et ceux qui propagent la haine et la peur, les mêmes qui profitent du malheur dans lequel est plongé le monde des travailleurs et les populations en général, pour s’enrichir encore plus, pour imposer leurs idées nauséabondes.

Qu’en cette période d’échéances électorales, la prise de conscience et la responsabilité s’imposent.

Continuons donc de dénoncer les agissements du grand capital et de celles et ceux qui les servent, ceux par qui le malheur arrive.

Continuons la lutte pour un monde meilleur, avec la force et la fierté qui nous animent.

Ensemble, ne lâchons rien.

Béatrice LE PERRUN, secrétaire UD Marne, co-présidente du Collectif de soutien aux trois camarades marnais.


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