Le chaos est total, déconcertant mais surtout inquiétant.
D’ores et déjà, nous observons un fort taux d’abstention lors des élections présidentielles et législatives partout en France, y compris dans la Marne. Cela mérite d’être analysé car le risque est grand de voir le même phénomène lors des élections professionnelles.
Pour contrer cela, nous pouvons dépasser le problème avec un maximum de présence C.G.T, au plus près des salariés, en construisant avec eux le cahier revendicatif, c’est ce que nous faisons au travers de déploiement dans le département.
On a aussi besoin de renforcer le débat avec les salariés sur les lieux de travail en n’occultant aucun sujet, y compris le contexte économique social et environnemental.
Sans perspective possible d’évolution positive sur les problématiques rencontrées par les travailleurs, nous perdons, en général, des repères fondamentaux.
Dans la période, la question de la vie chère est une préoccupation principale, elle découle d’une non-volonté d’y remédier en augmentant les salaires en décidant que les riches deviennent encore plus riches au détriment des pauvres.
D’ailleurs, si certains « crient au loup » sur le score du RN, rappelons quand même que la politique d’austérité menée depuis de nombreuses années, y compris le gouvernement Macron, a généré du rejet et de la colère. Sans espoir, beaucoup se tournent vers l’abstention et le vote RN. Cela est grave.
La C.G.T, ses syndiqués ou sympathisants, ne sont pas en dehors de la société et quand bien même tout est fait pour crier haut et fort que le RN n’est pas la réponse à nos préoccupations, force est de constater que nous avons encore du travail.
Nous devons rappeler sans cesse en argumentant que nous ne sommes pas neutres et qu’il nous faut conjuguer l’activité syndicale avec une sensibilisation forte d’analyse du contexte économique, social et environnemental dans lequel nous vivons.
Nous ne sommes pas neutres, car à juste raison, les camarades interpellent les députés et élus locaux de leur circonscription en cas de problème par exemple : fermeture d’entreprise industrielle, hôpitaux, problème de logements etc.
Désormais dans la Marne, nous ne discuterons qu’avec quatre députés élus à l’Assemblée Nationale sur cinq. C’est en effet, la première fois qu’une députée du RN est élue dans la 2ème circonscription de notre département.
Nous ne pouvons pas discuter avec une élue qui porte la division entre les citoyens en l’occurrence le racisme.
L’inquiétude que nous avons doit cependant être dépassée. Depuis hier, les journalistes identifient trois blocs de force politique à l’Assemblée Nationale : majorité présidentielle, RN et élus de gauche.
Nous pensons qu’il est important de dire qu’il y a deux blocs qui sont : Capital et Travail.
La C.G.T a mené une campagne sur le sujet et notons que c’est bien le Capital qui a été privilégié au détriment de celles et ceux qui travaillent et produisent les richesses.
Les régressions sociales sont subies par les salariés, avec ou sans emploi, et les retraités de notre pays qui ont du mal à finir leur mois.
Les effets d’annonce sur le pouvoir d’achat ne sont pas admissibles car baisser les cotisations sociales n’est pas la solution. C’est la Sécurité Sociale qui est attaquée.
Le bon alimentaire stigmatise les plus pauvres alors que nous sommes dans un pays riche capable de développer l’emploi, d’augmenter les salaires et les retraites et stopper la vie chère en interdisant la distribution de dividendes.
Ce sont des décisions qui peuvent être prises à l’Assemblée Nationale.
Les élus des forces progressistes n’y sont pas assez nombreux, il faut donc dès maintenant organiser les salariés autour de leurs revendications, dans leur entreprise et exiger par tous les moyens :
- Une autre répartition des richesses
- Une augmentation des salaires
- Un départ à la retraite à 60 ans
En conclusion, si beaucoup sont satisfaits du dégagisme de personnalités macronistes ou de Ministres, ayant en tête que c’est à nous, syndicalistes à la C.G.T de trouver rapidement la voie pour mobiliser très fortement, le plus largement possible pour que nos revendications soient entendues et que nous obtenions des conquêtes sociales.
C’est de notre responsabilité individuelle et collective.
Notre plan de travail départemental aidera notre démarche revendicative et nous serons prêts, dès début septembre, pour un mouvement social large et puissant.
Sabine DUMENIL, Secrétaire Générale de l’UD CGT 51
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