Info syndicale sur l’épidémie aux TUR

Plus de deux semaines après la mise en place du chômage partiel dans notre entreprise, il est essentiel de faire un point sur les actions menées par vos élus CGT dans l’entreprise.

Lundi 16 Mars, la Direction convoque un CSE extraordinaire restreint pour informer et consulter celui-ci sur la mise en place du chômage partiel dans l’entreprise. Face à l’épidémie en cours et aux décisions de l’état, plusieurs dispositions législatives émergent dont les trois principales sont la garde d’enfant, la mise en maladie pour des salariés à risques et le chômage partiel.

Vos élus, durant cette réunion actent à l’unanimité plusieurs principes pour l’ensemble des salariés tels que :

  • la rubalise installée derrière le conducteur, l’interdiction de la vente de titre à bord et la montée porte avant, la désinfection du poste de conduite, de l’intérieur des véhicules et des locaux, des sanisettes, etc.
  • des réunions de CSE restreint quotidiennes afin de faire un point régulier de la situation
  • de convenir à la mise en place du chômage partiel pour tous les vérificateurs et les agents de la boutique
  • de conclure à la mise en place du chômage partiel à la conduite. L’Autorité organisatrice acte avec la Direction un service minimum où 1/3 de l’effectif suffit à son fonctionnement soit environ 120 conducteurs.
  • de prendre connaissance des mesures gouvernementales concernant notre service public qui est déclaré service essentiel pour le transport du personnel soignant et pour le transport de première nécessité (alimentation, médical).
  • d’être réactif à la mise en chômage partiel pour d’autres services de l’entreprise.
  • prendre connaissance au fil de l’eau des demandes de garde d’enfant suite aux fermetures de classe imposées par le gouvernement.
  • de prendre connaissance des arrêts de travail pour maladie dans le cadre de la protection face au covid-19
  • d’appréhender et ce pour tous les services le risque sanitaire et de mettre en place une nouvelle organisation du travail

C’est dans ce contexte d’une gravité extrême et particulier, que vos élus CGT, qui pour certains sont soit au travail, en garde d’enfant, en maladie ou en chômage partiel, continuent malgré tout  à œuvrer pour l’intérêt collectif.

La CGT revendique, face à cette pandémie et aux conséquences qu’elle implique, qu’aucun salarié confronté à ces situations ne subisse une perte de salaire, qu’il soit en arrêt pour garde d’enfant, en chômage partiel ou en maladie.

Par ailleurs, si des décrets parus pendant la période de crise éclaircissent quelques situations notamment la garde d’enfant et la maladie (prise en charge par la sécurité sociale, pas de jour de carence), il n’en va pas de même pour les salariés en chômage partiel. Si le patronat a été entendu par la Ministre PENICAUD en obtenant  une prise en charge intégrale pour la partie patronale du chômage partiel,  les salariés eux subissent une perte évaluée à 15% sur le salaire et peut-être moindre pour la partie retraite.

Aucun des salariés mis en chômage partiel n’a voulu de cette situation et ce ne sont pas les vérificateurs qui nous diront le contraire. Ce sont eux qui ont été placés en chômage dès le lendemain du fait de l’arrêt total du contrôle des titres de transports et de la non possession de la FCO qui aurait pu leur éviter le pire. Pourtant cette FCO était maintes fois réclamée par ces agents au cas où. La Direction leur a toujours refusé cette formation. Les agents de la boutique ont subi le même sort, eux aussi, non rien demandé.

La CGT revendique donc  la prise en charge à 100% du chômage partiel.

Des réseaux de Transports Urbains autre que chez Transdev ont négocié un tel accord. Transdev Group et Reims doivent nous écouter et nous répondre. Les salariés doivent toujours faire face au paiement divers de leurs factures de toutes sortes. Même MACRON en avait convenu lors de sa première allocution ; les salariés doivent être protégés y compris financièrement. Des paroles, et toujours pas d’acte.

La CGT a par ailleurs  revendiqué et obtenu lors de ces CSE :

  • une diminution du temps de travail mais toujours payé sur la base des 35H
  • prises et fins de services au dépôt à bord du même véhicule.

C’est une réelle avancée d’avoir pu geler cette période car cette mesure aura l’avantage d’éviter de rendre des heures et des jours à l’entreprise les mois suivants.

Concernant notre demande de mise en place d’un roulement unique pour cette période, la direction l’a rejeté. Pour la CGT cela aurait été d’une équité exemplaire dans ces temps où le mot solidarité est employé régulièrement. Cependant, entre les trames 2 vacations à 7H, grand roulement à 7H26 et la trame 4 jours à 8H45, l’iniquité quant aux nombres de jours travaillés sera en partie atténuée grâce à notre accord qui vient compenser toutes ces trames qui auraient été en insuffisance horaire.

Nous avons connu une passe d’armes entre la Direction et la CGT au sujet des Repos Navettes et des CPN1. Depuis Septembre 2019 et le dépôt d’une alarme sociale, nous n’avons jamais été entendus sur le respect de notre accord 35H et le solde des compteurs en fin d’année. Les repos navette ont dérapé dangereusement face au sous-effectif. La CGT revendiquait alors l’embauche de CDD durant trois mois pour permettre aux salariés de disposer enfin de leur droit. Se servir de cette crise malheureuse pour solder nos compteurs prouve l’incompétence en matière d’organisation du travail de l’entreprise. Certes, ces prises de repos atténuent les pertes de salaire face au chômage partiel, mais ce n’était pas là leur usage premier. En tout état de cause, la CGT a obtenu dans ce CSE l’engagement de la direction pour déclencher systématiquement un RN dès que le compteur navette oscillera entre 5H et 15h de temps de navette. Ces RN  seront posés sur le planning mensuel par la gestion et surtout accolés à un ou deux repos. C’est un juste retour d’une situation que nous connaissions en 2001 et qui avait fait ses preuves.

Aux services techniques, la CGT a été entendu sur un roulement à deux équipes au lieu de trois habituelles.

Aussi, nous avons à l’esprit que cette crise touchera l’économie du pays et bien entendu notre entreprise. Les prochains ordres du jour des CSE porteront sur cette question ; faire la lumière sur les comptes de l’entreprise face aux impacts des arrêts de travail, du chômage partiel, des coûts sanitaires, de la suppression momentanée de la vente billettique, etc. et sans oublier dans ce contexte la clause de revoyure qui risque d’être repoussée jusqu’à la sortie du confinement.

Ainsi, il sera de bon ton d’aller taper à la porte de Grand Reims en ayant une connaissance parfaite des conséquences économiques et sociales liées à cette crise. Ne l’oublions pas, la continuité de notre service s’est réalisée avec l’aval du Grand Reims. Nous devrons, chiffres à l’appui, montrer à la Présidente tous les préjudices subit par les salariés durant cette période.


 

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