L’un de nos camarades, inspecteur du travail (DIRECCTE Reims), a été suspendu de ses fonctions par arrêté, pour avoir engagé une demande de référé contre une société d’aide à domicile rémoise, l’ARADOPA, pour exposition des salariés au risque lié au Covid19.
Dès que la société a été avisée de la mise en route de cette procédure, les pressions fortes et les menaces sur notre camarade sont tombées, jusqu’à cette suspension, équivalente à une à mise à pied dans le privé, avant sanction disciplinaire.
Le principe de protection des salariés, défendu par un inspecteur du travail, est bel et bien remis impitoyablement en cause et ce, par ses propres directions, départementale et régionale, les mêmes directions qui écrivent que «les activités peuvent ou doivent continuer s’il est possible de les sécuriser».
Ces pressions et ces menaces contre les défenseurs de la santé des salariés en cette grave période se sont répandues durant le confinement, au seul motif de cajoler le capital. Le but visé étant d’écraser toute possibilité pour les salariés de se protéger et de se défendre contre des manquements graves de la part de leurs employeurs en cette période troublée et celle à venir. Il est parfaitement intolérable pour la CGT de laisser notre camarade en difficulté juste parce qu’il a fait son travail. Il y va de notre intérêt à tous.
L’Union Départementale CGT 51 demande la cessation immédiate de la procédure engagée envers notre camarade et informe que tous les moyens dont nous disposons pour alerter sur cette entrave aggravée des prérogatives d’un inspecteur du travail et sur la collusion avérée entre la direction Grand Est de la Direccte et le patronat, seront utilisés (médias, réseaux sociaux, courriers, affichage, etc.).